quarta-feira, 20 de abril de 2011

O próximo palco...

Mapa: Burkina Faso
Embaixador é nomeado primeiro-ministro de Burkina Fasso

OUAGADOUGOU, Burkina FassoO embaixador de Burkina Fasso na França, Luc-Adolphe Tiao, foi nomeado nesta segunda-feira à noite por decreto primeiro-ministro, no lugar de Tertius Zongo, destituído na sexta-feira, em meio a movimentos de contestação em todo o país, principalmente de militares. Tiao tem 56 anos e nunca tinha ocupado um posto ministerial antes. Ele é formado em Jornalismo e foi diretor do jornal estatal Sidwaya. Também foi presidente do Conselho Superior de Comunicação.

Tiao ficará encarregado de formar um novo governo para pôr fim aos diversos movimentos de contestação, principalmente de soldados e jovens, que afetam Burkina Faso há dois meses. O presidente Blaise Compaoré dissolveu na sexta-feira o governo de Zongo um dia depois de novos motins de soldados de sua própria guarda presidencial. Ele também substituiu os principais chefes do Exército e instaurou um cessar-fogo. As medidas não conseguiram reduzir a tensão e o país é afetado por violentas manifestações e motins.

Nota Ordidja

O presidente Blaise Campaoré, vai tentar “tapar o céu com a peneira”.
Será que vai conseguir?
Em Uaga, a guerra da Informação vai reinar nos próximos dias., ou seja vai ocupar o palco. E nada melhor para liderar esse combate do que  um homem ligado à Comunicação, para planear a melhor estratégia. Estaremos aqui para ver se resulta. O recém nomeado PM,   Luc-Adolphe Tiao ocupou o cargo de Presidente de Conselho Superior da Comunicação, antes de ser embaixador.
PM.Luc-Adolphe Tiao

A VOX-POPULIS burkinabé forma a seguinte opinião sobre a nomeação do novo primeiro-ministro Luc-Adolphe Tiao.

Fonte: www.lefaso.net

NOMINATION DE LUC ADOLPHE TIAO :

 L’homme de la rue apprécie

Suite aux manifestations des élèves, des étudiants, des militaires et des commerçants qui ont plongé le pays des Hommes intègres dans une crise sans précédent, le président du Faso Blaise Compaoré a limogé son ancien premier ministre Tertius Zongo et dissous le gouvernement. Pour le règlement définitif de la crise, il a procédé à la nomination d’un nouveau premier ministre le lundi 18 avril 2011, en la personne de l’ancien ambassadeur du Burkina Faso en France , Luc Adolphe Tiao, journaliste de formation. Un micro trottoir réalisé le mardi 19 avril dans la ville de Ouagadougou nous a permis de recueillir les avis de certains Burkinabè sur la nomination de ce communicateur à la tête du gouvernement. La plupart des interviewés disent ne pas connaître l’homme en question mais pensent que s’il a pu bénéficier de la confiance du président Blaise Compaoré, c’est qu’il est l’homme de la situation.

Barthélémie Yaméogo, éducateur : "Luc Adolphe Tiao doit être humble"

Je pense que ceux qui ont nommé Luc Adolphe Tiao ont trouvé que c’est l’homme de la situation. Ce que je peux souhaiter est qu’il puisse être en mesure de chercher les vraies causes et non se focaliser sur les conséquences de la crise . Facilement on dit que les mutins sont des jeunes militaires, on les accuse d’être des bandits, des voyous mais je crois qu’après observation on se rend bien compte que la crise est beaucoup plus sérieuse. Donc je souhaite vraiment que le nouveau premier ministre soit quelqu’un qui puisse prendre le temps d’écouter, d’analyser et prendre des mesures adéquates pour sortir le Burkina Faso de cette crise qui n’a que trop duré. Pour ce faire, il devrait s’entourer d’une équipe dynamique crédible et prête à se sacrifier pour l’intérêt général. Luc Adolphe Tiao doit également être une personne humble. Il ne faudrait pas qu’il pense qu’il a des atouts pour résoudre tous les problèmes parce que la crise actuelle dépasse l’envergure d’une seule personne.

Souleymane Sawadogo, commerçant : "Le départ de Blaise Compaoré du pouvoir est la solution de la crise"

La nomination d’un premier ministre ne peut pas résoudre les problèmes actuels au Burkina Faso. Moi je pense que c’est le départ du président Blaise Compaoré qui est la solution parce que depuis un certains moment il n’est plus capable de diriger le pays. Tout le monde se plaint. Elèves, étudiants, militaires et commerçants manifestent parce que rien ne va dans ce pays. Donc au vu de ce qui précède, ce n’est pas la dissolution du gouvernement ni la nomination d’un nouveau premier ministre qui pourront arranger les choses mais plutôt le départ du président Blaise Compaoré du pouvoir.

Kaboré Inoussa, secrétaire général de l’Organisation syndicale des commerçants du Burkina : "Je connais Luc Adolphe Tiao à travers les médias"

On a tous appris la nomination de Luc Adolphe Tiao à la tête du gouvernement burkinabè hier nuit. C’est un monsieur que je connais à travers les médias en tant que communicateur. Je pense que si le président du Faso, Blaise Compaoré, a accepté le nommer, c’est que c’est l’homme idéal pour calmer la situation. Et moi personnellement je pense qu’il est capable parce qu’en tant que communicateur, il va user de ses talents et de son expérience pour apaiser les coeurs des Burkinabè qui ont subi les conséquences des mutineries. En tant que commerçants, nous attendons de lui qu’il puisse indemniser le plus tôt possible les commerçants qui ont été victimes de la soldatesque. Nous avons posé des doléances auprès du ministère du commerce et nous voulons qu’elles soient rapidement examinées et solutionnées. Je lui suggère dans la formation de son gouvernement de maintenir Arthur Kafando au ministère du commerce parce que nous avons entamé des négociations de sortie de crise avec lui et un changement pourra tout remettre en cause

Justin Koudougou Zongo, forestier : "Tout va se jouer dans la composition du gouvernement"

Ce que je sais du nouveau premier ministre qui vient d’être nommé, c’est qu’il a été le président du conseil supérieur de la communication et ambassadeur du Burkina Faso en france. En dehors de cela, je ne sais rien de lui donc je ne sais pas s’il est vraiment l’homme de la situation. Et s’il en est un, je pense que c’est le moment de faire vite parce que la crise a atteint un niveau inquiétant. Il faut qu’il s’entoure d’une équipe vraiment crédible, dynamique et qui ne voit pas ses intérêts particuliers en premier lieu. Tout va se jouer dans la composition du gouvernement. Il faut que ce gouvernement qui sera bien sûr piloté par Luc Adolphe Tiao soit en mesure de rapporter les vrais problèmes de la population au président Blaise Compaoré. En plus de cela, il faut qu’il y ait une grande confiance entre les deux parties à savoir le gouvernement et le président Blaise Compaoré. La priorité de ce nouveau premier ministre doit être le règlement du problème de la vie chère parce que tout est parti de là.

Nafissatou Djibo, Sécrétaire : "On attend de voir s’il pourra gérer la situation"

Je trouve que le présient du Faso a bien vu de nommer un nouveau premier ministre parce que cela va permettre d’apporter un souffle nouveau dans le pays. Luc Adolphe Tiao est un monsieur que je ne connais pas bien mais si Blaise Compaoré a pu le nommer premier ministre c’est qu’il est capable de résoudre la crise qui secoue le Burkina depuis quelques mois. En tout cas j’ai entendu parler de lui mais je ne l’ai jamais vu. On attend de voir s’il pourra gérer la situation. J’aimerais ajouter qu’il doit vraiment former un gouvernement dynamique et crédible s’il veux réussir la mission à lui confiée. La première mesure qu’il doit prendre, à mon avis, est le dédommagement le plus rapidement possible des commerçants qui ont été victimes des casses et des pillages des militaires

Karim Diarra, étudiant : "Le nouveau premier ministre doit nommer des ministres qui inspirent respect et confiance au peuple"

Le poste de premier ministre est un poste politique. Et quand on se réfère au cursus de Luc Adolphe Tiao on se rend compte qu’il n’est pas politique mais communicateur. Peut être qu’avec cette qualité de communicateur, il va pouvoir convaincre la population de ses projets. Sa première tâche sera la réconciliation des Burkinabè et pour cela, il lui faudra nommer des ministres qui inspirent confiance et respect au peuple. Car la tâche qui l’attend n’est pas chose facile et pour cela je pense qu’il a besoin du concours de tous les Burkinabè.

Yacouba Toubga, commercant : "Blaise Compaoré doit nommer des personnes aimées par le peuple"

Luc Adolphe Tiao est un monsieur que je connais très bien. C’est un monsieur qui inspire confiance et respect. Il n’est pas économiste et je pense que c’est la première fois que le président Blaise Compaoré nomme un communicateur à ce poste. Ce qui est une très bonne chose pour les commerçants et le peuple burkinabè. Je demande que les militaires fassent pardon car nous sommes tous des frères. Si ces derniers ont des revendications qu’ils les posent à la hiérarchie afin de trouver des solutions au lieu de s’attaquer à nous les commerçants. Au contraire nous devons nous aider mutuellement pour faire avancer ce pays. Sa priorité pour moi serait l’indemnisation des commerçants qui ont tout perdu dans les casses des militaires. Après la dissolution du gouvernement mon choix de premier ministre s’est porté sur Salif Diallo et Luc Adolphe Tiao ; je suis content que l’un d’eux ait été choisi. La nomination de Honoré Nabéré Traoré Comme chef d’état- major général des armées est aussi une très bonne chose car c’est également un monsieur simple. Avec ces deux personnalités, la crise sera résolue et je pense que le président doit dorénavant nommer des personnes que le peuple aime ; c’est cela qui est essentiel.

Alain Alain Woursarlé commerçant : "Je pensais que c’est Salif Diallo qui serait nommé"

Pour moi cette crise est la résultante des conséquences de la mauvaise gouvernance comme l’injustice, l’impunité et la misère du peuple. La nomination du nouveau premier ministre est une très bonne nouvelle. Mon voeu le plus cher est qu’il résolve les problèmes quotidiens des Burkinabè à savoir donner à manger au peuple. Pour cela, il devra travailler à diminuer les prix des produits de grande consommation afin que la majorité du peuple puisse y avoir accès. Car un peuple qui a faim est un peuple en colère . Nous les commerçants nous demandons la diminution des taxes. Sincèrement je pensais que c’est Salif Diallo qui serait nommé comme premier ministre.

Madame Dao, commerçante : "Je m’attendais plutôt à Salif Diallo"

Nomination de premier ministre ou pas, la population burkinabè veut la paix. Luc Adolphe Tiao, est un monsieur que je connais mais pas trop. Je sais qu’il est ambassadeur du Burkina Faso en France et que c’est un monsieur qui est très ouvert. Sa priorité doit être la satisfaction des besoins des commerçants qui ont vu tous leurs biens détruits. Je n’ai jamais pensé à lui comme premier ministre. Je m’attendais plutôt à Salif Diallo. Mais comme c’est un communicateur, je pense qu’il sera à la hauteur des attentes des Burkinabé et qu’il sera surtout en mesure de résoudre la crise actuelle.

Catherine Nadinga, étudiante 2e année de droit : "Je ne m’attendais vraiment pas à la nomination de Luc Adolphe Tiao"

J’attends que ce nouveau premier ministre en la personne de Luc Adolphe Tiao, résolve les problèmes des étudiants. Luc Adolphe Tiao n’est pas un économiste et n’a jamais été ministre, je pense qu’il saura gérer la crise par des méthodes qui lui sont propres . Je déplore les casses des militaires qui devraient plutôt nous protéger. L’une de ses priorités également sera l’indemnisation des commerçants. Je ne m’attendais vraiment pas à la nomination de Luc Adolphe Tiao , mais j’étais plutôt convaincu que le président allait changer de premier ministre. Je crois que ce n’est pas la peine de changer tout le gouvernement mais plutôt certains ministres parce qu’il y a certains d’entre eux qui sont dynamiques.

Isidore Yougbaré, étudiant en Lettre moderne : "Avec cette crise, il fallait un communicateur"

Je ne connais pas très bien le nouveau premier ministre, c’est plutôt à travers les médias que je l’ai un peu connu. Face à la crise actuelle je pense qu’il pourrait être l’homme de la situation d’autant plus que c’est un homme qui a fait sa spécialité en communication. Car avec cette crise il fallait un communicateur. Ce qu’il devra faire comme tâche sera de restaurer la confiance entre les gouvernants et le peuple. Sa priorité devra être la formation du nouveau gouvernement ou le 1/3 des membres de l’ancienne équipe doivent partir. Des ministères comme ceux des enseignements secondaire et supérieur, de la santé et bien d’autres ministères sont décriés et doivent pour cela subir un changement à leur tête.

Yannick SANKARA et Ambèternifa Crépin SOMDA (Stagiaire) - Le Pays